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Etudes en cours

2022-01 : Mix électriques géographiques vs mix électriques marché : quelles recommandations en ACV ? (terminée)

L'objectif de cette étude est de comparer l'usage en ACV des mix électriques géographiques et des mix électriques basés sur le marché (prise en compte des garanties d'origines, mix résiduels etc.) et des conséquences de ces choix sur les résultats de l'ACV.
En effet, après une période où les mix géographiques étaient les plus utilisés en ACV (souvent fondés sur les données statistiques par pays fournies par l'IEA (International Energy Agency), le guide PEF impose maintenant en premier choix l'utilisation d'informations contractuelles, les mix résiduels de l'AIB (www.aib-net.org) étant imposés quand on n'a pas de preuve. Ce guide PEF précise les exigences d'ISO 14067 concernant les calculs d'empreintes carbone. De plus, des normes sectorielles européennes (EPD pour la construction, et EPD pour le domaine des équipements électriques et électroniques) ont repris ces exigences au niveau européen, afin de « s'aligner » avec PEF.
Il s'agira d'analyser les différentes définitions de mix et les conditions de leur application en ACV afin d'en déduire des recommandations pour aider les praticiens à savoir quand utiliser quels mix, comment faire la mise en œuvre au sein des logiciels et des bases de données, et quelles sont les implications sur les résultats.
En effet, si l'utilisation d'un mix contractuel semble aisée aux phases pour lesquelles l'information est connue, il semble plus difficile d'ajuster l'ensemble des données d'arrière-plan en utilisant un mix résiduel (AIB) à la place d'un mix pays (IEA), d'autant plus si la modélisation du système d'arrière-plan n'est pas disponible. De plus AIB couvre l'Europe : que faire pour les produits importés (ex. de Chine, ou des USA) ? Comment montrer qu'on a respecté les exigences générales de consistance d'approche telles que mentionnées dans ISO 14044 ?


2022-02 : Usages des sols en ACV : indicateurs et prise en compte de la ressource foncière (terminée)

La gestion de la ressource foncière s'impose comme un enjeu environnemental majeur (biodiversité, artificialisation des sols etc.). Or les outils aujourd'hui proposés par l'ACV (flux de type land use) semblent à la fois frustres et complexes d'utilisation pour un praticien.
L'objectif de cette étude est de disposer de recommandations sur l'utilisation des indicateurs d'impact relatifs à l'usage des sols en ACV et pour l'affectation des impacts aux différentes fonctions d'une même surface afin de mieux prendre en compte la ressource foncière.
Un exemple d'application de l'indicateur LANCA sera mis en œuvre et permettra aux praticiens de l'appliquer de manière plus efficace dans leurs ACV. Une analyse permettra d'éclairer la vision multifonctionnelle des sols et de déterminer comment affecter le « land use » dans ce cas.
L'étude aboutira à un guide de bonnes pratiques pour disposer de recommandations sur l'utilisation des indicateurs d'impact relatifs à l'usage et à la transformation des sols et pour l'affectation des impacts entre différents usages du sol, concurrentiels et multiples.


2022-03 : Les puits de carbone : définitions, méthodes de calcul et utilisation (terminée)

L'objectif de l'étude est d'établir un état des lieux des différents types de puits de GES utilisés et utilisables par les entreprises et de proposer des méthodologies pour calculer les émissions captées par ces différents types de puits de GES dans le temps, et l'effet de serre associé. Une première phase fera le point sur les définitions des puits de GES utilisées dans les différents contextes afin de clarifier ce que l'on peut considérer comme un puits ou non.
Ensuite, les méthodes de calcul et les utilisations de ces puits par les entreprises seront détaillées.
Finalement, on cherchera à évaluer comment vont évoluer ces puits de GES et les capacités chiffrées actuelles et à l'avenir.


2022-04 : Marchés carbone et liens avec l'ACV : limites, méthodes de calcul et utilisation en ACV

L'étude SCORE LCA N°2018-04 sur l'ACV et la Finance durable abordait les crédits carbone et l'empreinte carbone. Cette nouvelle étude a pour but de faire un état des lieux des mécanismes de marchés carbone et de détailler les méthodes de calcul (quels facteurs d'émission sont utilisés, comment est réalisé l'inventaire…).
L'objectif global est de fournir des éléments permettant à terme de mettre en cohérence les marchés carbone et l'ACV notamment sur les méthodes de calcul et les données à collecter pour ces 2 systèmes.


2022-05 : Achat de produits contenant du recyclé : Quelle pertinence en termes d'impact environnemental (terminée)

Les membres de SCORELCA sont souvent questionnés par les acheteurs sur la façon de réaliser des achats « bas carbone ». Les non-experts pensent que l'utilisation de recyclé est bénéfique pour l'environnement (et plus simplement que l'usage de recyclé entraine une réduction des émissions de GES et de l'usage des ressources) … alors que les praticiens d'ACV savent que ce n'est pas toujours le cas, même en ce qui concerne l'usage des ressources.
En effet, certains considèrent intuitivement que « l'utilisation de recyclé est « gratuite », l'ensemble des impacts amont de la matière recyclée ayant été intégré dans le cycle de vie précédent ». Parmi eux, certains disent aussi « en même temps » que « le recyclage d'une matière économise la production de matière vierge ».
Cette étude établira des critères d'achat accompagné d'un guide qui permettra d'expliquer pourquoi et quand l'achat de produits recyclés est ou n'est pas bénéfique pour l'environnement.


2023-01 : Comptabilisation des GES biogéniques

La comptabilisation des GES biogéniques, bien que très discutée, est peu harmonisée et avec quelques fois des approches contradictoires :
- Cas des bio-carburants : Le JEC (regroupement de la DG JRC avec les industries pétrolière et automobile) prend en compte la capture du carbone de l'atmosphère dans le bilan GES de production.
- Cas des plastiques biosourcés : le JRC recommande de ne pas intégrer le carbone absorbé par les plantes dans le bilan GES biogénique (Life Cycle Assessment of alternative feedstocks for plastics production – 2021, document de position du TAB de PEF) « afin que les bilans cradle to gate ne présentent pas de valeurs négatives et puissent être comparés » alors qu'ISO 14044 exige que les comparaisons soient faites sur le cycle de vie complet uniquement.
- L'application de la norme EN 15804+A2 considère que, si un produit contient du carbone biogénique, alors il faut compter une captation de la quantité équivalente en CO2 biogénique et (obligatoirement) un rejet vers l'atmosphère d'autant de CO2 biogénique en fin de vie, même si le carbone est sous forme de fibres de plastique (d'origine biogénique donc) dans une matrice de béton… alors que si les mêmes fibres de plastique sont faites à partir de pétrole et utilisées dans le même usage, le carbone sera compté comme stocké définitivement.
- Cas des barrages dans les zones équatoriales : le méthane biogénique issu de ces retenues est comptabilisé ou non dans l'ACV des barrages, selon les sources.
Pourtant, physiquement, « un rejet de CO2 dans l'atmosphère contribue à l'augmentation de la quantité de CO2 dans l'atmosphère, quelle que soit l'origine du C de la molécule de CO2 ».
Le présent projet vise à réunir les arguments, à les comprendre, à les discuter et enfin à établir des recommandations complètes qui puissent servir de contribution dans les débats actuels et de base aux travaux d'ACV des produits utilisant des produits faits à partir de biomasse.


2023-02 : ACV dynamique

L'aspect temporel de la production et de l'usage des produits est le plus souvent négligé. De plus, la norme ISO 14067 exige de ne pas tenir compte du moment de l'émission de CO2, i.e. de ramener toute émission ou captation de CO2 ayant lieu pendant la durée de vie d'un produit à la date origine du cycle de vie (T0). Pourtant, la durée de vie de certains produits nécessiterait de temporaliser les émissions et les impacts qui en résultent.
Si une émission de CO2 arrive à T0 (ex. production d'acier), et que la modélisation en fin de vie considère par expansion des frontières du système après recyclage (e.g. de l'acier) qu'on économise l'émission de CO2, alors c'est la quantité nette de CO2 (émission à la production– économie en fin de vie) qui est comptée comme contribuant à l'effet de serre sur le total du cycle de vie. Ce choix est le même quel que soit la durée de vie du produit.
Au-delà du carbone, la prise en compte des ressources dans un contexte de recyclage nécessite aussi d'intégrer d'une meilleure façon la dimension temporelle, notamment pour prendre en compte le stockage temporaire de ressources dans un produit à durée de vie longue.
La DHUP du ministère de l'écologie a d'ailleurs décidé de proposer une approche simplifiée pour la RE 2020, en l'absence de méthodologie normée. Il semble donc important de produire une étude qui puisse servir de travail pré-normatif, fournissant des recommandations pratiques et un cadre crédible visant à répondre aux critiques (et de fait à les limiter). Cet étude pourra servir à supporter la position de la France (et peut-être d'autres pays) au sein de l'ISO/TC 207/SC 5 et SC7 (compléments à ISO 14044 et ISO 14067).


2023-03 : Prise en compte de la forêt en ACV

L'étude 2013-02 « État de l'art sur le stockage/déstockage du carbone par la biomasse au sein des ACV » a abordé de façon précise les enjeux liés au carbone biogénique dans le calcul de l'impact sur le changement climatique des produits contenant de la biomasse, et notamment ceux contenant du bois. Cette étude s'est toutefois focalisée quasi-exclusivement sur le cycle du carbone de la partie aérienne du bois (tronc et branchages).
Or, un écosystème forestier englobe une part significativement plus large d'interactions ne se limitant pas à l'indicateur changement climatique et pouvant fonctionner de façons très différentes selon la gestion et l'exploitation de la forêt.
Ces aspects ne semblent pas souvent abordés dans la plupart des ACV réalisées et mises à disposition.
La France a défini sa politique de lutte contre le changement climatique notamment au sein de la SNBC. Cette stratégie s'est traduite pour le secteur du bâtiment neuf par la mise en place de la RE2020, et l'application d'une approche dynamique simplifiée. Cette stratégie souhaite s'appuyer au maximum sur les ressources biosourcées (75% de la neutralisation en provient), et notamment la forêt et les produits bois. Il semble pertinent de traiter ces questions, qui semblent pour le moment partiellement prises en compte dans les ACV.


2023-04 : Recommandations méthodologiques pour l'ACV des E-Fuel

Les « e-fuels » regroupent les carburants, sous forme liquide ou à l'état gazeux, produits à partir d'électricité décarbonée, obtenue à partir de mix pouvant inclure des sources renouvelables (PV, éolien, hydraulique) ou du nucléaire, chacune pouvant impliquer des infrastructures dont la construction est émettrice de CO2.
Cette « matière première » différencie les « e-fuels » des « biocarburants », produits en premier lieu à partir de la biomasse.
La production et l'usage des e-fuels vise à réduire significativement les impacts associés à la production et l'usage des carburants. Notamment certains affirment que, sur tout leur cycle de production, « les e-fuels ont une empreinte carbone significativement inférieure à celle des carburants d'origine fossile ».
De nombreuses d'études d'ACV sont menées afin d'identifier les cas où cette allégation de « réduction significative » est correcte pour les e-fuels, et surtout de quantifier l'écart en question, au cas par cas.
Or, les choix spécifiques (éventuels) en ACV à appliquer pour quantifier ne sont pas présentés dans des normes, ou même des PCR. Il paraît pourtant indispensable définir des choix spécifiques pour réaliser ces travaux d'évaluation environnementale quantifiée, afin notamment de pouvoir les comparer (et faire des choix) ou les agréger (pour obtenir des bilans environnementaux, e.g. du service de transport, corrects – i.e. notamment sans double comptage ou omission). Ainsi, certaines réglementations européennes ont commencé à définir des règles de calcul applicables pour le calcul des ICV des e-fuels (RED, ETS…).
De plus, des questions peuvent se poser concernant le cycle de vie des e-fuels. L'une des principales est la suivante : quand du CO2 industriel est utilisé, doit-on le considérer comme un déchet (dont on cherche à réduire la production) ou à lui allouer une part des impacts de production (comme n'importe quel co-produit) ?
Enfin, qu'en est-il de l'ensemble des impacts environnementaux ? On ne doit pas se limiter à la dimension effet de serre, il faut identifier si des transferts de pollutions sont induits, et les impacts associés.


2023-05 : Spatialisation des impacts en ACV

Après l'étude SCORELCA de 2014 sur la « Prise en compte de la dimension géographique en ACV » et celle de 2015 sur le « couplage entre ACV et SIG », il s'agit ici de faire un point sur la prise en compte de la spatialisation des impacts dans les méthodes et outils d'ACV (faisabilité, pertinence...), et l'état de l'art de leur intégration dans les études d'ACV attendues (notamment par la réglementation) et réalisées.


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